L'étrange visiteur

La chambre reposait dans une obscurité presque totale. Seule une fenêtre donnant sur la montagne enneigée scintillait faiblement à la lueur de la lune. Je commençais à m'assoupir, allongée sur le lit, les cheveux épars sur l'oreiller, recouverte jusqu'au cou par des draps de satin blancs. 

 

Soudain, la porte s'entrouvrit sans faire de bruit. Sur le mur, une lumière vacillante, dont l'intensité augmentait et diminuait, me révélât qu'il tenait dans sa main une chandelle. Il portait une chemise blanche en coton qu'il n'avait pas pris la peine d'attacher et un pantalon de toile noir mal repassé. Autour de son cou brillait une fine chaîne en or à laquelle pendait une médaille dont je n'aurais su dire ce qu'elle représentait. Le parquet glacé craquât discrètement sous ses pieds nus. Pensant que je m'étais sans doute endormie, sans un bruit, à pas de velours, tel un félin, il se glissa jusqu'à moi. Il avait un visage doux, avec un air malicieux. Ses yeux noirs profonds et étincelant pétillaient dans la nuit. Je fus troublée par l'intensité de son regard. La lumière de la chandelle accentuée les lignes de ses muscles. Tapis dans la pénombre, il scrutait les courbes de mon corps.




Doucement il plaça sa main sur mes yeux et déposa un doux baiser dans le creux de mon cou. Son autre main fit glisser le drap, découvrant la pointe de mes seins nus, une paume appuyée se promena sur eux, se délectant longuement des courbures qu'elle rencontrait. Mon visiteur nocturne nouât délicatement un foulard de couleur sombre sur mes yeux, puis il tira encore un peu le drap. Ses lèvres effleurèrent mon visage, elles glissèrent le long de ma joue et se posèrent sur ma bouche. Nos langues se trouvèrent et se mêlèrent longuement l'une à l'autre.



Je sentis errer ses lèvres sur ma peau, il déposait de petits baisers sur les parties les plus sensibles de ma poitrine. Sa langue dessinait une torsade autour de mes seins qui se dressaient à son passage. Elle se dirigeait en leurs centres pour en rejoindre la pointe. Il semblait contrôler le moindre frôlement . Un frisson parcourut mon dos. Prenant mon trouble comme une invitation, il poursuivit son chemin vers mon ventre. Ses lèvres parsemer mon corps de doux baisers. Ses caresses me plongeaient dans un désir incontrôlable



 

Lorsque brusquement il s'interrompit. J'essayais de deviner grâce aux bruits alentours ce qui était en train de se passer, mais tout était silencieux. Seul son souffle et la chaleur de son corps me donnèrent la certitude qu'il était toujours là.



Je ne put retenir un cri, quand une première goutte de cire brûlante vint s'écraser sur mon ventre. Une seconde glissa le long de mon sein. Je me cambrais, devenue proie sans défense, je ressentis un étrange mélange de peur et de désir, à la fois terrifiée et captivée. Aussitôt, il déposa un long baiser à l'endroit même où la cire avait touchée ma peau, et je sentis la pointe de sa langue salvatrice faire disparaître en moi toute résistance. Ses doigts dansaient le long de mes hanches. Ses lèvres jouaient sur mes seins et redescendaient vers mon ventre.






Ses mains de dirigèrent doucement le long de mes cuisses, sa bouche délicatement se posa à l'entrée de mon intimité que sa langue découvrit avec tendresse. Tout mon corps s'étira langoureusement. Elle se faufilait dans les endroits les plus secrets et explorait chaque replis de cette antre humide. Habile, légère, elle frôlait, caressait, insistait ......Des vagues douces parcouraient mon ventre ...

Ma main caressa son torse à travers sa chemise entrouverte. Sa peau nue était d'une incroyable douceur. J'effleurais lentement les courbes de ses muscles essayant de deviner chaque partie de son être. Je m'arrêtais hésitante au niveau des hanches. Comme pour m'encourager il se rapprocha de moi. La chaleur de son corps embrasait le mien. Mes doigts tremblants firent sauter un a un les boutons de son pantalon de toile qu'il laissa choir sur le sol. Ma main glissa le long de ses reins et découvrit un lieu, bien plus présent et bien plus ferme que je n'aurait pu imaginer. Je le caressait, je le frôlais, découvrant au hasard ce monde inconnu, qui semblait à chaque instant enfler de désir. Je sentais son souffle s'accélérait. Il laissa glisser son boxer le long de ses cuisses.


 

Ses bras enlacèrent mes hanches et ses mains me collèrent contre lui. Nos deux corps se mirent à onduler comme un seul. Ce va et vient en ces lieux de délices me firent vibrer . Un long baiser, un râle sourd, des halètements, quelques contractions, un dernier mouvement de ses hanches et nos corps ne furent plus qu'un torrent d' allégresse. Ses bras m'entourèrent tendrement comme pour me défendre des frissons qui parcouraient mon corps envoûté de plaisir.


Nous restons là, un instant immobile, il se détache lentement, si lentement, comme à regret. Il retira le bandeau de mes yeux, déposa un doux baiser sur mes lèvres et fit glisser tendrement le drap de satin blanc sur ma peau encore brûlante de ses étreintes. Mon corps se détendit, il fut envahi par une douce quiétude. Je me laissais aller dans le monde merveilleux des rêves.

Seule au petit matin, je voulus me raisonner, me convaincre que mon esprit divaguait, que tout cela était pure imagination, et pourtant… Il me semblait encore sentir son parfum. J'ouvris les yeux dans la lueur du jour qui m'éblouit un instant et je découvris sur la table de nuit un foulard de soie noir, une petite bougie d'où perlée quelques gouttes de cire et quelques mots griffonnés sur le coin d'une feuille : « Nous nous reverrons… ».…




08/03/2008
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